Aymon trail – 42 km

Édition 2024 – 🇫🇷 France – Ardennes – Bogny sur meuse

Les plus 😄

  • Le parcours 🤩
  • Les bénévoles à fond dans le thème « moyen-âge » 🗡️
  • L’organisation au top
  • Le plateau relevé 🏃💨
  • Déchets aux ravitos ♻️
  • Pas de salé sauf au dernier ravito

Topo avant course

Avec 42 km et plus de 2000 m de D+, le format de l’Aymon trail est similaire au trail du Jambon ou au trail du Hérou, les deux courses ardennaises que j’ai préférées en 2023. Je n’ai entendu que des échos positifs sur ce trail, qui en plus fête ses 10 ans en 2024, je suis donc super emballé d’y aller. D’autant plus que l’évènement a été sold out assez vite. J’ai eu mon dossard lorsqu’ils ont relâché quelques places un jeudi midi. Comme pour les gros concerts en 10 minutes tout était parti !

Le 42km est un nouveau format, je n’ai donc pas de point de comparaison sur Betrail et c’est compliqué d’estimer mon temps. J’espère faire environ 5h pour rester sur mes temps du Hérou et du Jambon.

Je commence à me connaitre sur ce type de course, j’ai donc une stratégie assez simple à appliquer :

  • À fond sur les 35-40 premières minutes, autour de 170 ppm ;
  • Gérer le reste de la course autour de 160 ;
  • Ne pas lâcher après le 36, qui semble assez plat ;
  • Donner ce qu’il reste à partir du 40 (descente puis plat).

Point de vue sac, je pars avec 1,5l d’iso, et un demi litre d’eau claire dans une flasque. J’ai de la poudre pour refaire 0.5l d’iso. J’ai des barres pour tenir le rythme d’une barre/40 minutes.

Le profil fourni une semaine avant la course

Déroulé de la course

Dès l’arrivée on sent que l’orga est bien rodée. Le dossard se récupère en 2 minutes avec en prime un cadeau pour les 10 ans (une gourde en plastique) et une barre Baouw à aller chercher au stand Nutri-Bay.

En testant mes bâtons sur la ligne de départ je m’aperçois qu’ils ne s’ouvrent pas. Je décide de ne pas les prendre, c’est l’occasion de tester sans.

Le départ se donne 8h pile. La météo s’annonce froide (3° au départ) mais sèche. Les 2 premiers kilomètres sont plat ce qui permet d’étirer le peloton. J’essaie de bien me placer mais ça va vite, je fais du 4’15 »/km et pourtant je suis à peine dans les 50 premiers. il y a du niveau ! Dès la première montée le rythme diminue et ça fait du bien de marcher (à un bon rythme). Je regarde un peu mon cardio mais reste sur mon idée de départ de commencer avec des pulsations assez haute sur les 35 à 40 premières minutes.

Ce délais m’amène au 8ème kilomètre et à la première vraie difficulté ! Une belle montée bien franche de 200m de D+ bien dégagée. La descente qui suit est un vrai plaisir. Elle est très technique, il faut se concentrer mais c’est ludique. Je me suis rarement autant amusé en descente.

Km 11, nous voilà à Chateau Regnault, d’une rive à l’autre de la Meuse, d’une statue (site de l’Ermitage) à l’autre (les 4 fils Aymon). Comme souvent, je zappe le premier ravito (km 12). S’en suit un beau passage technique, un single avec pas mal de rochers, c’est du grand plaisir. Le peloton s’est fameusement éclairci et heureusement, car c’est compliqué de dépasser ici.

CC BY-SA 3.0 Deed – Adri08

Le ravito 2 est au km 19 (1000 de D+). Je m’arrête pour prendre un peu de salé mais rien n’est prévu, ce sera pour le dernier ravito. On me rempli ma flasque d’un demi litre avec une bouteille en plastique d’un demi litre, je ne comprends pas la logique, ça doit faire une montagne de déchets ! La côté qui suit le ravito est à nouveau bien marquée et dégagée, je digère tranquillement.

Pendant les 5 km suivants (21-26) le profil est assez lisible : il y a deux belles buttes de 150m de D+ à avaler l’une après l’autre. À la première une sorcière encourage pour une nouvelle belle montée, son mari chevalier accueille les gueux au sommet en vociférant. Bien sympa ces bénévoles, ça créé une ambiance et c’est super cohérent avec le nom du trail.

La descente de la deuxième bute nous ramène vers la Meuse, où un petit kilomètre de plat nous attend. Je dis « nous » mais ce plat me permet également de me rendre compte que derrière moi il n’y a personne en vue. Par contre devant je ne vois qu’un coureur à environ 300m. Ça me force à ne pas baisser de régime, si je décroche je risque de me laisser aller jusqu’à sentir quelqu’un me rattraper. J’arrive tant bien que mal à garder le coureur précédent à vue jusqu’au ravito 3 (vers le 32-33è km) où je le rattrape et le remercie de m’avoir donné un bon rythme. Je prends une poignée de cacahuète (ouf!) et le motive pour me suivre, le coureur qui nous précède est à vue on peut essayer de se racrocher. Il n’a pas l’air partant, mais après un kilomètre il me rejoint et on part en mode « poursuite », mais cette fois c’est moi qui le tire pour essayer d’attraper le gars devant Petit à petit, l’écart diminue. Des bénévoles encore déguisés (en lutin? un joueur de cor, des moines qui boivent de la Leffe) distraient de la difficulté de la course.

Nous voilà au km 35. J’avais repéré ce passage sur le dénivelé, ca semblait plat, mais c’est plutôt une suite de petites bosses avec pas mal de boues, le long d’un chemin de fer. Pas très agréable, mais ça permet d’accélérer un peu et de voir qui est devant.

La dernière véritable montée gravie, on est presqu’au bout. On rejoint les petites distances sur un single, ce qui évidemment casse le rythme. Mais heureusement le chemin s’élargit assez vite, il rejoint alors la Meuse et on finit par du bitume, un pont puis du halage. L’occasion de pousser une dernière fois pour donner ce qu’il reste d’énergie. Ca y est le hall est en vue ! L’arrivée se fait à l’intérieur après 42km, 2145m de D+ et 4h31.

Je reçois une magnifique médaille (super lourde) plus un sac avec le ravito d’arrivée. Tout est préemballé, ça fait beaucoup de déchets mais ça a l’avantage d’étaler un peu plus la prise de nourriture après course.

Conclusion

Avec 4h31 je réalise une de mes meilleures performances sur ce type de course. Je ne suis pourtant que 24ème, ce qui montre qu’il y avait quand même du niveau sur cette course.

Mon effort intense au départ ne m’a pas trop coûté, ça me conforte dans la « tactique » sur ce type e format.

Point de vue hydratation et nutrition, j’ai bu un peu moins 2,5l (2l d’iso, 0.5l d’eau) soit environ 500ml par heure. C’est mon minimum mais il faisait assez frais.

Point de vue nutrition, j’ai pris ma barre toutes les 40 minutes excepté sur la dernière heure où je n’ai plus mangé. Je pense que j’étais trop dans l’effort.

Je n’ai pas du tout ressenti le manque des bâtons. Je pense même avoir été plus vite sans ! Ça me pousse à revoir mes critères d’utilisation des bâtons encore un peu plus à la hausse !


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